Chad, Septembre 22 -- À N’Djamena, à l’approche de la rentrée scolaire, de nombreux enfants vivent une période de dur labeur. On les retrouve dans les rues goudronnées, les marchés, les bureaux, et même aux ronds-points, les bras chargés de marchandises qu’ils tentent d’écouler pour soutenir leurs familles. Si leur engagement peut sembler louable, la réalité est bien plus préoccupante : ces enfants sont quotidiennement exposés aux dangers de la circulation et à des pressions psychologiques. Yvette, 15 ans, vend du manioc dans les quartiers du 9ᵉ arrondissement : « Chaque vacances, je vends du manioc pour préparer ma scolarité. Sinon, qui va m’aider ? Je suis orpheline de père. Ma mère se débrouille aussi au marché de Ndembé. » Pour Mme Ju...