Chad, Octobre 23 -- À N’Djamena, sur le trottoir poussiéreux du quartier Chagoua, Mariam, 28 ans, se déplace en fauteuil roulant qu’elle pousse seule sous un soleil accablant. « Les gens me regardent souvent avec pitié, raconte-t-elle. Certains pensent que je ne peux rien faire de ma vie. Pourtant, j’ai terminé mes études et je cherche juste du travail, comme tout le monde. » Son témoignage illustre une réalité encore trop présente : au Tchad, le handicap reste entouré de stigmatisation et de silence. Dans les quartiers, certains parents cachent leurs enfants handicapés par peur du « qu’en-dira-t-on ». D’autres se battent pour les envoyer à l’école, mais les obstacles sont multiples. Une éducation encore difficile d’accès Selon des associ...