Chad, Décembre 1 --   L’origine de ces sculptures remonte à l’époque coloniale française, période durant laquelle l'urbanisme importait des symboles étrangers, souvent tirés de l’imaginaire maritime de la métropole.   Ces dauphins n’ont jamais été conçues pour incarner l’identité tchadienne, encore moins pour s'inscrire dans la réalité culturelle, historique ou géographique du pays. Aujourd’hui, elles apparaissent comme un décor absurde, un ornement déconnecté des réalités locales.     Pour la jeunesse de N’Djamena, ces dauphins sont un non-sens visuel. Elles ne racontent ni une légende locale, ni une page d’histoire nationale, ni une valeur collective. Elles ne renvoient pas aux fleuves Chari et Logone, ni aux riches traditions sahélienn...